PEINTURES OU DESSINS

Qui aurait pu penser que les fils délicats, fins et soyeux de la toile d'araignée d'une araignée pouvaient être tissés dans une toile assez résistante pour résister aux coups abrasifs d'une brosse d'artiste? 

Mais la centaine de peintures qui subsistent aujourd'hui dans les musées et dans les mains de collectionneurs privés témoignent de ce métier incroyablement ingénieux, laborieux et fastidieux que pratiquaient les moines autrichiens des Alpes tyroliennes au XVIe siècle.

La toile d'araignée, parfois aussi appelée peinture de Gossamer, est faite sur des tissus faits de toiles d'araignée ou de soie de chenilles. 

Les toiles d'araignées sont récoltées dans la nature, et on prend grand soin d'enlever les brindilles, les parties d'insectes, les fientes d'araignées, etc. qui deviennent piégées et emmêlées dans la toile. 

Après avoir soigneusement nettoyé les bandes, elles sont étirées sur un carton pour former une fine toile. Sur cette toile, une couche de lait dilué est appliquée pour ajouter de la force. La toile est maintenant prête à peindre, mais elle reste extrêmement fragile.

 Même un léger coup de doigt peut complètement détruire une toile d'araignée.

Portrait à l'aquarelle de Philippine Welser, épouse de l'archiduc Ferdinand II, réalisée sur une toile ultrafine faite de toiles d'araignées. Crédit photo: Charles Deering Mccormick Bibliothèque des collections spéciales, bibliothèque de l'Université Northwestern

Il est difficile d'expliquer pourquoi les moines sont allés si loin pour créer quelque chose qui est si vulnérable au moindre contact. 

Peut-être ont-ils cherché à exprimer leur dévotion spirituelle et leur patience inébranlable en maîtrisant la toile la plus difficile imaginable, pense Ina Cassier dans un article publié dans le numéro de 1956 de l'Histoire naturelle.   "Plus les peintures étaient fragiles, plus elles étaient chéries", explique-t-elle.

Les artistes ont utilisé une variété d'aquarelles opaques pour créer les peintures. Mais les zones d'arrière-plan ont été laissées non peintes, de sorte que lorsqu'ils sont tenus à la lumière, les chiffres semblent flotter dans une brume opalescente. 

Les artisans les plus qualifiés ont été en mesure de créer des gravures même en appliquant juste la bonne quantité de pression sur la toile.

Les toutes premières toiles d'araignée étaient celles des saints, et elles étaient accrochées aux fenêtres des églises et des cloîtres. Comme les techniques sont devenues plus communes, on a commencé à trouver des toiles d'araignée dans les maisons et à les acheter sur les marchés. 

Un artiste nommé Franz Unterberger (1838-1902) d'Innsbruck, a employé d'autres artistes locaux pour produire des portraits d'araignée et les a vendus aux touristes. Ces toiles d'araignée ont été exportées en Angleterre, en Amérique du Nord et en Allemagne en nombre significatif. Le sujet de ces peintures est également devenu plus diversifié. 

Au 19ème et au début du 20ème siècle, les artistes de toile d'araignée d'Innsbruck ont ​​peint des paysages et des scènes impliquant des paysans locaux, ainsi que des scènes militaires des guerres d'indépendance.

Il n'y a peut-être pas d'artiste en toile d'araignée dans le monde aujourd'hui. La dernière artiste de toile d'araignée basée au Tennessee, aux États-Unis, est décédée en 1956. Anne Bradshaw Clopton a découvert l'art à la fin des années 1890 après avoir lu un magazine à l'âge de 11 ans.

Elle a commencé à pratiquer et à maîtriser les secrets de L'art. Au fil des décennies, Anne a appris à reconnaître les espèces d'araignées qui filaient les toiles les plus denses, et les périodes de l'année où les toiles étaient les plus fortes. 

Elle a également développé ses propres mélanges de peinture qui résisteraient à l'affaissement, à la fissuration ou à la déchirure des toiles. Elle a appliqué la peinture en points microscopiques, en utilisant une loupe et une brosse à cheveux unique, remplissant minutieusement les espaces entre les fils individuels. 

Même la plus petite œuvre d'art a pris des milliers de points et de nombreuses semaines à compléter.

Malheureusement, la plupart des peintures fragiles d'Anne ont été perdues ou détruites. Certains d'entre eux ont été donnés après sa mort au Musée national d'histoire américaine à Washington, DC D'autres peuvent être vus dans sa vieille maison à Huntsville, en Alabama.

Crédit photo: Charles Deering Mccormick Bibliothèque des collections spéciales, bibliothèque de l'Université Northwestern

Crédit photo: Charles Deering Mccormick Bibliothèque des collections spéciales, bibliothèque de l'Université Northwestern

Crédit photo: Charles Deering Mccormick Bibliothèque des collections spéciales, bibliothèque de l'Université Northwestern

Crédit photo: Charles Deering Mccormick Bibliothèque des collections spéciales, bibliothèque de l'Université Northwestern

Crédit photo: Charles Deering Mccormick Bibliothèque des collections spéciales, bibliothèque de l'Université Northwestern

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